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un site utilisant unblog.fr rue des voleurs, mathias enard c’est un jeune marocain de tanger, un garçon sans histoire, un musulman passable, juste trop avide de liberté et d’épanouissement, dans une société peu libertaire. au lycée, il a appris quelques bribes d’espagnol, assez de français pour se gaver de série noire. il attend l’âge adulte en lorgnant les seins de sa cousine meryem. c’est avec elle qu’il va “fauter”, une fois et une seule. on les surprend : les coups pleuvent, le voici à la rue, sans foi ni loi. commence alors une dérive qui l’amènera à servir les textes – et les morts – de manières inattendues, à confronter ses cauchemars au réel, à tutoyer l’amour et les projets d’exil. dans rue des voleurs, roman à vif et sur le vif, l’auteur de zone retrouve son territoire hypersensible à l’heure du printemps arabe et des révoltes indignées. tandis que la méditerranée s’embrase, l’europe vacille. il faut toute la jeunesse, toute la naïveté, toute l’énergie du jeune tangérois pour traverser sans rebrousser chemin le champ de bataille. parcours d’un combattant sans cause, rue des voleurs est porté par le rêve d’improbables apaisements, dans un avenir d’avance confisqué, qu’éclairent pourtant la compagnie des livres, l’amour de l’écrit et l’affirmation d’un humanisme arabe. ma note : ***** coup de coeur publié dans : matthias enard | le 30 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- une affaire conjugale, eliette abécassis entre agathe, parolière de chansons, et jérôme, dirigeant d’une start-up, c’était le grand amour. huit ans de mariage et deux jumeaux plus tard, tout a changé : elle écrit de moins en moins, happée par l’éducation des enfants ; il s’absente de plus en plus et la délaisse pour ses maîtresses. bafouée, rabaissée, agathe s’interroge : aura-t-elle le courage de demander le divorce ? commence alors un chassé-croisé entre les époux qui se déchirent jusque devant les enfants, déterminés l’un et l’autre à en obtenir la garde, et, accessoirement, à triompher de l’autre. agathe aura-t-elle gain de cause ? pourra-t-elle surmonter la dévastation de son monde et de ses idéaux ? aura-t-elle droit à une deuxième chance ? juste, drôle, émouvant et cinglant, ce roman délibérément ancré dans le monde contemporain, dévoile les dessous du divorce. ma note: ***** publié dans : eliette abécassis | le 30 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- le bonheur conjugual, tahar ben jelloun casablanca, début des années 2000. un peintre, au sommet de sa gloire, se retrouve du jour au lendemain cloué dans un fauteuil roulant, paralysé par une attaque cérébrale. sa carrière est brisée et sa vie brillante, faite d’expositions, de voyages et de liberté, foudroyée. muré dans la maladie, il rumine sa défaite, persuadé que son mariage est responsable de son effondrement. aussi décide-t-il, pour échapper à la dépression qui le guette, d’écrire en secret un livre qui racontera l’enfer de son couple. un travail d’auto-analyse qui l’aidera à trouver le courage de se libérer de sa relation perverse et destructrice. mais sa femme découvre le manuscrit caché dans un coffre de l’atelier et décide de livrer sa version des faits, répondant point par point aux accusations de son mari. qu’est-ce que le bonheur conjugal dans une société où le mariage est une institution? souvent rien d’autre qu’une façade, une illusion entretenue par lâcheté ou respect des convenances. c’est ce que raconte ce roman en confrontant deux versants d’une même histoire. ma note: ***** publié dans : tahar ben jelloun | le 30 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- ce que je sais de vera candida quelque part dans une amérique du sud imaginaire, trois femmes d’une même lignée semblent promises au même destin : enfanter une fille et ne pouvoir jamais révéler le nom du père. elles se nomment rose, violette et vera candida. elles sont toutes éprises de liberté mais enclines à la mélancolie, téméraires mais sujettes aux fatalités propres à leur sexe. parmi elles, seule vera candida ose penser qu’un destin, cela se brise. elle fuit l’île de vatapuna dès sa quinzième année et part pour lahomeria, où elle rêve d’une vie sans passé. un certain itxaga, journaliste à l’indépendant, va grandement bouleverser cet espoir. ma note: *** publié dans : véronique ovaldé | le 18 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- a l’endroit où elles naissent, diane peylin deux femmes, deux vies, une seule terre. eva et miangaly ne sont pas nées avec les mêmes paillettes au fond des yeux. de france jusqu’à madagascar, de l’enfance à l’âge adulte, elles traverseront les années, les époques, parleront de leurs famille/parents, découvriront la musique, les hommes, les icebergs à la grenadine, les zébus et le chocolat. si miangaly vit dans l extrême pauvreté entourée des siens, eva possède l essentiel matériel mais manque cruellement d amour. tout les sépare et pourtant tout les rapproche : sur le chemin de leur légende personnelle, elles partagent la rage de vivre, le coeur plein de rêves et d’espoir… ma note: **** publié dans : diane peylin | le 18 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- harraga, boualem sansal une maison que le temps ronge comme à regret. des fantômes et de vieux souvenirs que l’on voit apparaître et disparaître. une ville erratique qui se déglingue par ennui, par laisser-aller, par peur de la vie. un quartier, rampe valée, qui semble ne plus avoir de raison d’être. et partout dans les rues houleuses d’alger des islamistes, des gouvernants prêts à tout, et des lâches qui les soutiennent au péril de leur âme. des hommes surtout, les femmes n’ayant pas le droit d’avoir de sentiment ni de se promener. des jeunes, absents jusqu’à l’insolence, qui rêvent, dos aux murs, de la terre promise. c’est l’univers excessif et affreusement banal dans lequel vit lamia, avec pour quotidien solitude et folie douce. mais voilà qu’une jeune écervelée, arrivée d’un autre monde, vient frapper à sa porte. elle dit s’appeler chérifa, s’installe, sème la pagaille et bon gré mal gré va lui donner à penser, à se rebeller, à aimer, à croire en cette vie que lamia avait fini par oublier et haïr. ma note: ** publié dans : boualem sansal | le 18 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- des vies d’oiseaux, véronique ovaldé « on peut considérer que ce fut grâce à son mari que madame izarra rencontra le lieutenant taïbo « . car c’est lui, gustavo izzara, qui, revenant de vacances un soir d’octobre 1997, appelle la police pour qu’elle vienne constater que sa somptueuse villa de villanueva avait été cambriolée. un vol pour le moins étrange puisqu’aucun objet n’a été dérobé et que les intrus, apparemment familiers des lieux, se sont contentés d’habiter la maison en l’absence du couple. vida izzara va peu à peu sortir de son silence et dévoiler au lieutenant taïbo la vérité : paloma, sa fille unique de 18 ans, s’est évaporée du jour au lendemain avec adolfo, un mystérieux (dangereux?) jardinier, et elle la soupçonne d’être revenue, par effronterie, insolence, nostalgie ? hanter la demeure familiale. les vies d’oiseaux, ce sont celles que mènent ces quatre personnages dont les trajets se croisent sans cesse. chacun à sa manière, par la grâce d’un nouvel amour, est conduit à se défaire de ses anciens liens, conjugaux, familiaux, sociaux, pour éprouver sa liberté d’exister. sans plus se soucier d’où il vient ni de là où la vie le mène. avec des vies d’oiseaux, véronique ovaldé continue à explorer les rapports qui lient les hommes et les femmes. ma note: ** publié dans : véronique ovaldé | le 18 novembre, 2012 | pas de commentaires » -- purge, sofi oksanen 1992, l’union soviétique s’effondre et la population estonienne fête le départ des russes. la vieille aliide, terrée dans sa maison au fin fond de la campagne, fait la connaissance de zara. un lourd secret de famille est révélé, en lien avec l’occupation soviétique et l’ancien amour d’aliide pour hans, un résistant. prix du roman fnac 2010. prix femina étranger 2010. prix du livre européen 2010. ma n